Les discussions passent (Twitter), les contenus restent (Google)

Équipe de bureau en réunion autour d'une table.

Google n’est plus, depuis un moment, le seul index de connaissance du web. Il est même moins efficace que Twitter selon l’utilisation que l’on en fait.

Aujourd’hui pour un « bench » efficace, on se tourne volontiers vers ses followers. Pour une veille ciblée, des sources de qualité, des breaking news, un sujet de buzz, nombreux sont ceux qui utilisent Twitter et son moteur de recherche, Twitter Search.
Google, lui, nous fournit des données pertinentes sur le Web statique, on ne peut pas lui retirer ça. Et les blogs, contrairement à ce qu’on croyait jusqu’ici, font aussi partie du web statique. Surtout si on les compare à Twitter !

Alors, la recherche sociale et en temps réel peut-elle grappiller des parts d’utilisateurs sur le moteur le plus utilisé en France ? C’est la question qui se pose naturellement quand on utilise intensément Twitter.

Des rôles bien spécifiques

Des sites de partage ou de bookmarking comme Flickr et Delicious permettent déjà de rechercher le contenu autrement qu’en passant par Google : en surfant par tags (ou étiquettes, à savoir des mots-clés). La folksonomie, qu’on peut traduire par classification sociale, offre depuis un moment une autre manière de rechercher sur le web.
Les utilisateurs partagent, taguent et notent: C’est la folksonomie. « People are sharing what they are reading, where they are going, and what they are doing, and the amplification of all that social intention is spreading across the web. »
Twitter, par l’instantanéité de ses échanges, propose une version plus vivante que ces modèles d’indexation, puisqu’ils se mêlent aux discussions. Un niveau plus avancé d’indexation, en flux tendu.

« Google est la mémoire à long terme du web tandis que Twitter en est la mémoire à court terme »: Ce n’est pas seulement une mémoire à court terme, mais une mémoire collective actualisée en temps réel. Chaque jour, des milliers d’utilisateurs posent des questions, y répondent, donnent leur avis, partagent un lien, relaient une information brûlante, parfois un scoop sur tous les sujets envisageables. L’information devient un courant incessant, un « content stream ».

Twitter et les autres outils de lifestream ou de micropublication changent donc la donne de la recherche par leur aspect éphémère et social ; et cela répond exactement à l’évolution de nos comportements : « Nous consommons en temps réel et franchement l’information a bien du mal à lutter contre des twitters. »

D’ailleurs, un développeur s’est empressé de créer un plugin Firefox qui pourrait bien changer votre façon de surfer : Greasemonkey.
Ce plugin vous permet d’insérer toutes sortes de scripts et notamment, d’intégrer les résultats de recherche Twitter avant les résultats de Google ! La recherche en temps réel se fait bel et bien une place.

On dit que les paroles passent et que les écrits restent. Et alors ? Désormais, les 2 comptent. Contenu statique ou donnée fugitive, l’enjeu est de savoir produire et capter l’information digitale sous toutes ses formes.
Si la tendance persiste, ce qui est plus que probable, les marques ont tout intérêt à surveiller l’information en temps réel et gagner une visibilité (positive) dans ce web vivant. Autrement dit monitoring, social media optimization et influence digitale.

Non, je ne m’avancerai pas à dire que le « Realtime Web » est le Web 3.0. Ni que cela pose d’énormes problèmes du point de vue de la fiabilité de l’information.

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