Depuis l’arrivée de Google sur le marché de la recherche il y a plus de 10 ans maintenant, la notion de référencement n’a cessé d’évoluer pour devenir aujourd’hui le point fondamental de toute stratégie webmarketing. L’objet de ce guide est de donner les clés du référencement naturel à tous ceux qui souhaitent apprendre, ou tout simplement avoir un guide pratique pour s’attaquer au référencement de leur site Internet.
Glossaire
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est bon de définir un certain nombre de notions clés. En effet, le référencement est -comme bon nombre de métiers- truffé d’acronymes et autres anglicismes qui ne sont pas toujours évident à comprendre pour un novice.
Audit de référencement : Document -souvent sous forme de fichier *.pdf- définissant les actions à engager pour améliorer le positionnement d’un site Internet sur les moteurs de recherche.
Backlink : Expression anglaise qui désigne les liens retour, c’est à dire les liens qui pointent vers un site Internet (lien de A -> B).
Balises META : les balises META sont des méta-données présentes sur toutes les pages d’un site Internet, les plus connues sont les balise META title, META description et META keywords.
META Title : Il s’agit de la balise META définissant le titre d’une page.
META description : Balise META apportant une description du contenu de la page.
META keywords : Balise META qui se présente sous forme de mots-clés séparés par une virgule et visant à décrire le contenu d’une page.
Pagerank : Note allant de 0 à 10 attribuée par Google pour chaque page d’un site Internet. Le pagerank est déterminé en fonction du nombre de lien qui renvoient vers une page donnée.
Sanbox : Pénalité infligée par Google et visant à empêcher les nouveaux noms de domaine à se positionner rapidement sur des secteurs concurrentiels.
SEO : Search Engine Optimisation, sigle anglais qui désigne le référencement naturel.
SERP : Search Engine Results Page, sigle anglais qui désigne les pages de résultats des moteurs de recherche.
URL : de l’anglais Uniform Resource Locator, synonyme d’adresse web.
URL Rewriting : Expression désignant la ré-écriture d’URLs, c’est à dire la transformation d’adresses web dynamiques en adresses web plus intelligibles, notamment pour les moteurs de recherche et les humains.
Introduction
Le plan qui suit est un passage en revue logique de tous les points à prendre en considération pour le référencement de son site Internet au niveau de la conception (paramètres « on-site« ). Il n’est pas exhaustif et pourra certainement être améliorer, mais constitue toutefois une -très- bonne base de départ.
1. Le choix du nom de domaine
Le référencement commence dès le choix du nom de domaine. En effet, cet élément reste très influant pour le positionnement, notamment sur des expressions très concurrentielles. Avoir un nom de domaine du type consultante-seo.fr permettra de se positionner plus facilement que ses concurrents sur des requêtes telles que « consultante SEO ». Cela pose toutefois un problème d’image de marque certain. En effet, les noms de domaines composés de mots-clés n’ont généralement aucun écho auprès des visiteurs et ont une faible valeur marketing (notoriété de la marque, fidélisation, etc.).
1.1 La stratégie de marque
Cette stratégie consiste à choisir un nom de domaine sur la base d’une marque qui résonne dans l’esprit de l’utilisateur.
Exemples : Youtube.com ou Dailymotion.fr.
1.2 La stratégie intermédiaire
La stratégie intermédiaire consiste à acheter un nom de domaine utilisant un nom générique ou un mot-clé associé à une autre expression.
Exemples : Voitures.com, Voyage-Prive.com.
1.3 La stratégie agressive
Cette stratégie consiste à déposer un nom de domaine uniquement pour ses facultés à vous positionner sur un mot-clé définit.
Exemples: Acheter-pas-cher.com, Location-vacances.com, etc. (la liste pourrait être sans fin).
2. Le contenu
Il est important que votre site Internet repose sur un contenu original n’étant disponible nulle-part ailleurs sur Internet. Il est inutile de prendre du contenu sur Wikipedia et d’essayer d’en tirer partie. Les moteurs de recherche sont en mesure d’attribuer la paternité d’un texte à son auteur original. Il faut redoubler d’efforts pour créer un contenu de qualité.
Formatage
Il ne faut pas hésiter à utiliser des effets de style sur vos textes afin de mettre des expressions clés en exergue. Le gras, l’italique et le souligné sont autant de styles de formatage que les moteurs de recherche sont en mesure d’analyser.
Longueur des pages
Veillez à ce que vos pages soient suffisamment longues. Pour qu’une page soit sémantiquement assimilée par un moteur, il faut que celle-ci comporte un minimum de « matière ». Ainsi, une page de quelques lignes ne permettra pas au moteur d’en dégager clairement le contenu. Le minimum généralement évoqué est de quelques centaines de mots par page.
Aussi, à l’inverse, il vaut mieux éviter de faire des pages fleuves. Si vous sentez que le contenu d’une page est trop long, n’hésitez pas à faire recours à la pagination. Cette solution à l’avantage d’alléger visuellement la page, tout en augmentant le nombre de pages vues par visiteur (en effet, l’utilisateur doit cliquer sur « suivant » et recharger une page pour avancer dans la lecture).
Les balises méta
Les principales balise méta sont title, description et keywords. Dans les faits, la balise keywords peut tout simplement être ignorée car elle n’est plus utilisée par Google, qui représente, rappelons le, plus de 91% du marché de la recherche en France.
La balise title doit être présente sur chacune des pages de votre site, et il faut que chacune de vos pages dispose d’une balise title différente. Faites l’effort de trouver un équilibre parfait entre les mots-clés que vous insérez et la cohérence du titre pour l’utilisateur. Il faut enfin savoir qu’il s’agit d’un point à chérir, la balise title ayant un poids important pour vous positionner sur les mots-clés visés.
La balise description n’a quant à elle aucun poids pour le référencement, mais c’est ce texte qui est affiché par les moteurs de recherche pour présenter les résultats à l’issue d’une recherche. Il s’agit donc d’un élément marketing à prendre en considération si l’on souhaite maîtriser le rendu de son site dans les résultats de recherches.
Tirer parti des images
Les images sont souvent négligées, or, elles peuvent représenter un vecteur de trafic important par le biais de Google Image. Très souvent, les images présentes sur un site Internet portent un nom de fichier du type « 1.png » ou « dsc4512.jpeg », ce qui ne facilite pas la tâche aux moteurs de recherche pour deviner ce qui se trouve dans l’image.
Il faut donc veiller à ce que les images présentes sur votre site portent des noms de fichiers en phase avec leur contenu, comme « logo-google.png » ou « photo-eric-cantona-2010.jpeg » et y apposer un attribut « ALT » comportant quelques mots-clés décrivant le contenu de l’image.
3. La structure
Il est important de poser une structure cohérente dès le départ. Si ce travail est bien fait, il va permettre aux moteurs de recherche d’associer tous vos contenus à une thématique sans aucun problème.
Créer des catégories
Posez dès le départ une notion de catégories et sous catégories pour votre contenu. Ces catégories doivent regrouper du contenu en fonction de thématiques distinctes. Exemple : Mesrecettes.com > Entrées > Salades > Gravlax de saumon ou Mesrecettes.com > Desserts > Gâteaux > Fondant au chocolat.
Une page = un titre
Toutes les pages de votre site doivent disposer d’un titre H1 unique.
Ré-écriture des URLs
Afin d’avoir le site le plus optimisé possible pour le référencement, il est impératif de disposer d’URLs ré-écrites. Concrètement, cela revient à transformer toutes les adresses du type http://www.exemple.com/cat5/content=id?45 en http://www.exemple.com/vetements/enfants/chemise-enfants-taille-m.html. Il est également important que la structure de votre site Internet ressorte au travers de ces URLs. Dans l’exemple ci dessus, un moteur comprendra clairement que la page « chemise-enfants-taille-m.html » est affiliée à la rubrique vêtements pour enfants.
Fil d’Ariane
La présence d’un fil d’Ariane est très importante. Pour l’utilisateur d’une part, car cela permet à l’internaute de se situer sur le site en un clin d’œil. Le fil d’Ariane permet d’autre part de renforcer la notion de catégories et de structure du site. Enfin, cela permet de tirer partie de l’intégration du fil d’Ariane dans les résultats de recherche, notamment sur Google.
Prévoir un maillage de liens
Il est important de faire en sorte que votre site soit doté d’un bon maillage de liens. Concrètement, cela signifie que n’importe quelle page doit être accessible via une succession de clics depuis la page d’accueil. Idéalement, il faut pouvoir accéder à n’importe quel contenu de votre site en 2 à 3 clics depuis la page d’accueil.
Les solutions pour régler ce problème sont souvent un sitemap html ou tout simplement un menu principal permettant d’accéder à toutes les catégories de votre site, y compris les plus profondes.
4. Les erreurs à ne pas commettre
Nous avons évoqué plus haut les points clés à prendre en compte pour avoir le site le plus optimisé possible, nous allons à présent passer en revue les erreurs à ne pas commettre si on souhaite mettre toutes les chances de son côté pour obtenir le site le mieux positionné possible.
Un site en flash
Le flash est une technologie qui permet de faire de très belles choses, et bon nombre d’agences de communication disposent d’un site full-flash (site intégralement réalisé en flash) du plus bel effet. Toutefois, si l’on souhaite viser un solide positionnement sur les moteurs de recherche, le site full-flash est à proscrire.
Les moteurs de recherche sont en effet pour la plupart incapables d’assimiler convenablement le contenu de ce type de sites. Si Google et Adobe ont annoncé plusieurs partenariats visant à améliorer l’indexation des contenus flash, il convient de ne pas utiliser cette technologie si vous visez un solide positionnement sur les moteurs de recherche.
Un site en images
Un site fait intégralement en images (jpeg, png ou autre) sera totalement invisible aux yeux des moteurs de recherche. GoogleBot n’a pas la moindre idée de ce qui se trouve dans une image. Cette solution est donc tout simplement à proscrire.
Un contenu en plusieurs langues
Si votre site propose un contenu en plusieurs langues, il faut s’assurer que vous utilisez une bonne méthode d’internationalisation. Les textes de plusieurs langues sur une même page sont à proscrire. Il existe généralement 3 solutions pour remédier à cela :
La mise en place des contenus localisés sur des sous domaines : http://nl.exemple.com, http://en.exemple.com
La mise en place de dossier dédiés : http://www.exemple.com/nl/, http://www.exemple.com/en/
Et enfin, la mise en place de noms de domaines dédiés : http://www.exemple.nl, http://www.exemple.co.uk
Éviter la duplication de contenus
La duplication de contenu consiste à proposer un contenu identique à plusieurs adresses. Cela parait idiot, mais arrive bien plus vite qu’on ne le croit.
Exemple : http://exemple.com/, http://exemple.com/index.php, http://www.exemple.com, http://www.exemple.com/index.php sont potentiellement 4 URLs renvoyant vers un contenu totalement identique, à savoir votre page d’accueil.
Le problème peut être solutionné de plusieurs manières :
– La mise en place d’une redirection serveur
(301 dans un fichier.htaccess sous apache)
– La mise en place d’URLs canoniques
Eviter une stratégie de linkbuilding basée sur des liens payés
Pour mieux comprendre ce point nous vous invitons à lire notre article : « Est-il possible de cacher des backlinks payés à Google ? »
Tout miser sur une expression clé
Il s’agit là d’un argument parfois difficile à entendre pour certains, mais pourtant fondamental. Il faut éviter de tout miser sur une seule expression clé dont on pense qu’elle pourra apporter beaucoup de trafic. En effet, on se rend généralement vite compte que passé les quelques mots-clés qui génèrent un peu de trafic, une part importante (entre 60% et 80%) des visites se fait sur le cumul de requêtes sur des mots-clés de fond de catalogue.
C’est par extension le principe de la longue traîne qu’il est important de comprendre. Ce principe a été initié par Chris Anderson en regard de la structure du chiffre d’affaires d’Amazon. En effet, Amazon réalisait à l’époque 20% de son chiffre d’affaires sur des articles « phares » (Playstation, Xbox et autres articles du moment) pour 80% sur le cumul d’une multitude d’articles de fonds de catalogue.
Ce principe s’applique par extension au trafic d’un site Web. Prenons l’exemple de Wikipedia. Certains articles phares comme la page dédiée à Barack Obama réalisent un trafic important. Tout cumulé, on estime que 20% du trafic se fait sur des articles phares. En revanche, 80% du trafic se fait sur une multitude de consultations isolées d’articles de fond de catalogue (exemple : page Wikipedia sur l’optimisation pour les moteurs de recherche). En bonus, je vous invite à lire notre article sur les 3 facteurs SEO essentiels pour le référencement des PME. C’est super instructif pour les chargés de référencement des sites web des petites et moyennes entreprises (PME).