Comment réaliser un audit sémantique ?

 

L’audit sémantique : tout ce qu’il faut savoir sur la méthode et les outils

Ce n’est plus un secret : le web a sensiblement évolué ces 10 dernières années et le référencement également, par voie de conséquence. Pour réaliser un audit sémantique, il est alors important de savoir quel est l’objectif que vous vous fixez. En effet, l’avenir du référencement et du web en général va tourner autour de la sémantique. C’est ce que l’on appelle le « web 3.0 », terme que vous avez sûrement déjà lu quelque part. Cet article est une parfaite occasion pour mettre en lumière le SEO et la sémantique, la méthodologie à adopter, ainsi que les outils d’un audit sémantique efficace.

Petit historique du web pour comprendre la sémantique

Le web est très jeune, une bonne vingtaine d’années tout au plus. Cependant, c’est un milieu qui évolue à une vitesse folle. Certains webmasters ont d’ailleurs du mal à suivre la cadence. Pour vous y retrouver, nous vous proposons donc de le découper en grandes périodes.

• D’abord, il y eu le web statique, plus connu sous le nom de « web 1.0 ». Il s’agissait de quelque chose de très basique, avec des sites statiques et presque aucun échange entre les internautes. Consulter un site web se faisait de manière très simple mais il n’y avait pas la moindre interaction avec le contenu.

• Ensuite, le web 2.0 s’est voulu plus « communautaire », au début des années 2000. En effet, le monde du web a connu de profonds bouleversements à la fin des années 90. L’internaute est alors devenu un acteur principal de cet environnement. C’est après au cours de cette période que sont apparus les flux RSS, les réseaux sociaux et les sites de partage. En somme, le web est devenu un lieu privilégié de l’échange.

• Enfin, il y a le web 3.0, dit « sémantique », dont la périodicité est difficile à établir. En effet, beaucoup de spécialistes en sont encore à se demander si nous sommes à l’ère du web sémantique ou non. Certains affirment que oui, d’autres sont plus sceptiques. Quoi qu’il en soit, on peut malgré tout affirmer, pour schématiser simplement, que le web d’aujourd’hui est un écosystème de pages HTML que les moteurs de recherche crawlent pour les indexer grâce aux mots-clés. Notons cependant que, dans le web sémantique, on va un peu au-delà de tout ça, avec le système de localisation, les événements dans le temps, les CV, etc.

Quels sont les objectifs d’un audit sémantique ?

L’audit sémantique est une tache réalisée par une agence SEO ou un consultant SEO. Il permet de :

• Catégoriser un site internet, un site e-commerce ou un site éditorial
• Mettre en place un maillage sémantique en parallèle avec le maillage interne
• Créer d’autres pages sur un site web : landing page, pages hubs, articles, etc.
• Cibler les meilleures pages pour les positionner sur Google
• Mettre en place une stratégie de netlinking
• Créer du trafic et des conversions

En somme, un audit sémantique a pour objectif d’harmoniser les exigences du référencement avec celles du marketing de contenu.

Audit sémantique : comment Google évalue la qualité du contenu ?

Avant de définir votre stratégie d’audit sémantique, il est indispensable de chercher à avoir une idée de la manière dont Google évalue la qualité du contenu. Selon notre agence SEO, le moteur de recherche américain possède plusieurs algorithmes sémantiques qui évoluent en permanence. Ces algorithmes lui permettent d’être bien plus pertinent qu’autrefois. Pour évaluer la qualité du contenu d’un site web, Google utilise plusieurs outils :

• Le pagerank sémantique
Il est aussi appelé topic-sensitive pagerank et permet d’apporter une dimension beaucoup plus qualitative aux pages liantes. Il permet aussi à une même page d’avoir plusieurs pagerank sémantiques sur plusieurs sujets différents.

• L’algorithme de Hilltop
C’est un algorithme qui se trouve à la frontière entre le linking et la pertinence sémantique. En effet, il s’agit d’un algorithme qui accorde beaucoup d’importance à la relation entre les documents qui sont considérés comme experts dans un domaine bien précis et les pages d’autorité.

• L’indexation sémantique
C’est un algorithme qui permet d’établir un lien entre un document et un corpus sémantique. Celui-ci renvoie à l’ensemble des termes qui sont utilisés autour du même concept par un groupe de pages web. Avec cet algorithme, il faudra prendre en compte la pondération des mots-clés comme le TF-IDF.

• La co-citation
Associée à une thématique, la citation de termes permet de renforcer leur pertinence sur une thématique. Par exemple, lorsque votre marque est souvent citée par A et B sur un thème C, elle devient automatiquement pertinente sur ce thème.

• Colibri
Il s’agit d’un algorithme mis en place depuis août 2013, et qui correspond à l’application, sous des versions modifiées, des autres algorithmes cités ci-dessus. Il répond aux internautes à travers l’analyse du champ sémantique. Ce qui va permettre à Google d’être plus pertinent sur les requêtes de longue traîne.

• La qualité du contenu pour Google
Chez Google, la qualité d’un contenu est le résultat de plusieurs calculs objectifs. Dès lors, il ne faut surtout retenir que certains éléments dans la rédaction du contenu, tels que le ciblage des mots-clés, l’utilisation d’un vocabulaire riche et simple ou encore le fait de placer des termes voisins.

Quels sont les outils pour trouver des mots-clés ?

Au cours de la recherche de mots-clés, l’enjeu est de parvenir à deviner les intentions des internautes. Et ce n’est pas chose facile, surtout lorsqu’on sait que le but est de créer une liste de mots-clés pertinente. Pour y parvenir, on peut s’y prendre de deux manières :

• Extraire les mots-clés sur lesquels votre site internet est déjà positionné
• Évaluer ceux sur lesquels vous n’êtes pas encore visible

Pour extraire les mots-clés visibles, il faut :

• Analyser les logs de moteurs de recherche
L’hébergeur de votre site web a l’obligation de garder vos logs pendant au moins un an. En ce qui concerne le référencement, ce qui vous intéresse en priorité, c’est sans doute les données des visites (volume, date, requêtes utilisées, etc.). Ce qui vous permet de récolter plusieurs mots-clés.

• Récupérer les données des outils analytics
Que vous utilisiez Google Analytics ou un autre outil, il est possible de récupérer les mots-clés qui sont générés lors des visites.

• Utiliser un outil de visibilité
Cela revient à interroger une base de données de mots-clés, environ plusieurs milliers ou encore des millions. Le plus connu, parmi les outils disponibles, est Searchmetrics. Il vous permet d’avoir une bonne liste pour commencer.

• Extraire des données de la search console
C’est un outil qui vous permet d’extraire les mots-clés les plus utilisés par les internautes.

Il est possible d’aller encore plus loin. On peut, par exemple :

• Extraire les données du moteur de recherche interne
Lorsqu’un moteur de recherche interne est installé sur le site, il est possible d’en extraire les données afin d’en savoir plus sur le comportement des visiteurs. D’ailleurs, il s’agit souvent d’une source très utilisée, et parfois riche en enseignement.

• Utiliser un outil de recherche de mots-clés
Il existe aujourd’hui plusieurs outils de recherche, mais celui qui tire son épingle du jeu reste sans doute Google Adwords, via l’outil de planification de mots-clés. Vous pouvez l’utiliser gratuitement : il va vous permettre de regrouper des mots-clés par thématique.

• Analyser la concurrence
Il est possible d’utiliser des outils comme Textfocus et Alyse afin d’analyser les concurrents.

• Analyser les recherches sur les réseaux sociaux
Pour réaliser un audit sémantique, il est important de prendre en compte les réseaux sociaux. Pour cela, il est possible d’utiliser Buzzsumo, un excellent outil permettant de découvrir les contenus les plus partagés.

• Extraire les suggestions des moteurs de recherche
Des moteurs de recherche comme Google et Bing permettent d’afficher des suggestions qui sont souvent associées à la requête de l’internaute. Il est possible de collecter des expressions clés à l’aide d’outils comme Ubersuggest.

Sélectionner et pondérer les mots-clés

Une fois que vous parvenez à récupérer les mots-clés qu’il vous faut, la prochaine étape va consister à les classer selon le potentiel de recherche, la pertinence, le niveau de concurrence, le taux de clics ou en prenant en compte d’autres aspects tels que le marketing de contenu ou encore la conversion. Quoi qu’il en soit, le fait de catégoriser les mots-clés va vous permettre de leur donner un score à la pondération qui sera très utile.

Catégoriser les mot-clés

Pour réaliser un audit sémantique, l’analyse va commencer au niveau du macro, d’où la nécessité de regrouper les grands ensembles. Pour certaines pages, le mieux serait d’opter pour une analyse assez fine.

Trouver des opportunités de création de contenus

Le fait de trouver des opportunités de création de contenus vous permet de mieux réussir votre audit sémantique. Pour cela, il faut :

• Exploiter le potentiel sémantique
Il s’agit d’un travail d’analyse sémantique qui permet de définir le potentiel immédiat des termes sur lesquels votre site pourra se positionner rapidement. Vos positions vont rapidement remonter en page 10 avec des techniques SEO comme le PR sculping.

• Combler les univers manquants
Pour créer des landing pages, de nouvelles catégories ou encore des articles de page, il sera possible de remplir l’univers sémantique. En ce sens, vous n’avez pas besoin d’une page dédiée pour les mots-clés dont le niveau de concurrence reste élevé.

Quelles astuces pour créer du contenu ?

Aujourd’hui, la création de nouvelles pages ne représente pas toujours la meilleure idée pour attirer du trafic. Après avoir fait le nettoyage de votre site, il faudra créer de nouvelles pages utiles pour le SEO dans le but d’optimiser le site en suivant ces astuces :

• Ouvrir partiellement des tags
• Ouvrir partiellement les moteurs de recherche internes
• Ouvrir les filtres à facettes pour les sites e-commerces
• Prendre en compte les contenus générés par les utilisateurs

La duplication de contenu
Pour réussir un audit sémantique, il faut prendre en compte la détection des pages pauvres en contenu, ou dupliquées. Pour parvenir à les identifier, il faudra catégoriser la nomenclature d’URL identifiées comme étant dupliquées ou encore utiliser les outils de crawl pour analyser le taux de duplication.

La taille du texte
Il arrive souvent que l’on se demande quelle est la longueur optimale pour un texte optimisé. Il est assez difficile de répondre à cette question, car cela dépend des sujets. Tout ce que l’on peut dire par rapport à cela, c’est qu’une page classique de site web comporte généralement 7000 caractères. Il est donc recommandé de produire des textes d’au moins 2500 caractères.

Vous venez de lire tous les éléments indispensables pour réaliser un bon audit sémantique. N’oubliez pas, vous devez optimiser l’architecture de votre site internet et avoir en tête que créer du contenu sans prendre en compte les moteurs de recherche est une perte de temps. Vous ne pensez pas être en mesure d’effectuer tout ce travail ? Faites donc appel à une consultante SEO :-)

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