Comment booster votre « recrutabilité » : blog, microblog, réseau professionnel ou CV vidéo ?

Une chose est sûre, il faut être présent et séduisant dans la sphère Web qui correspond à votre métier. C’est un pré-requis. Mais pour optimiser son « taux de recrutabilité », certains leviers sont plus performants que d’autres !
Bloguer, microbloguer (Twitter-like), réseauter sur les plateformes professionnelles ou tenter le CV vidéo ? Voici ma réponse, basée sur les retours apportés par ma présence sur les médias sociaux.

Le blog : visibilité, notoriété et crédibilité

Coût : Moyen
Temps : Élevé
Efficacité : Élevée

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Grâce à mon blog, j’ai reçu près de 10 offres de poste sur l’année 2008 – qui n’est pas terminée. J’ai aussi reçu une douzaine de demandes de devis pour des prestations en freelance – que j’ai refusées pour des raisons contractuelles.

Mieux encore, j’ai été débauché par une agence fin 2007, et recruté par une autre ce mois-ci. Avec à la clé une progression professionnelle et financière. Dans tous les cas, le blog a été déterminant. Pourquoi ?
Parce qu’un (bon) blog démontre une passion pour un métier, un point de vue sur certaines thématiques, une maîtrise des concepts et des usages interactifs. Parce que le blog, régulièrement alimenté et optimisé, vous projette facilement dans les hautes sphères de Google.

La vraie force du blog

Le blog assure une présence maîtrisée sur l’identité, les compétences et le domaine d’activité. Pour un recruteur, c’est un gage de « trouvabilité » et le reflet de votre personnalité. Enfin, de celle que vous choisissez d’afficher, évidemment… En sachant sortir des clous avec mesure, de temps en temps, en laissant transparaître les petits défauts, les centres d’intérêt, etc.

Le blog est le site vitrine du salarié, du cadre, du chercheur d’emploi. Un outil de self-marketing (ou de personal-branding). Votre carte de visite puissance 10 qui peut accélérer votre notoriété. Pensez-y, et n’attendez pas d’être en recherche pour bloguer. Éditer un blog est un marathon, pas un sprint.

Le microblog (Twitter) : veille, présence et cooptation

Coût : Nul
Temps : Moyen
Efficacité : Basse

Je suis sur Twitter depuis mai-juin 2008, compte un nombre appréciable de followers, presque tous issus de la com’, du marketing, du Web, etc. Mais à mon avis, ce n’est pas Twitter (ou tout autre service de microblogging) qui risque d’exploser votre « taux de recrutabilité ». A quelques nuances près…
Un microblog n’est pas optimisé pour le référencement naturel. Il est indexé, d’accord, mais ce n’est pas ça qui vous fera ressortir en première page de Google. Sur ce point d’ailleurs, les référenceurs pros sont invités à donner leur avis !

Twitter offre quand même quelques exemples intéressants en termes de veille, de bouche-à-oreille professionnel et de cooptation :

• Certains sites d’emploi twittent leur flux rss thématiques,
• Des twitteurs partagent les opportunités qui se présentent avec certains de leurs followers, ou encore les recommandent,
• D’autres diffusent directement des offres de job / stage, favorisant les microblogueurs,
• Et vous pouvez diffuser votre propre recherche d’emploi à vos followers !
Mais là aussi, difficile de trouver le juste milieu entre réseautage libre (je me lâche, je me montre tel que je suis) et réseautage contrôlé (je gère mon image). Un twitteur, @raydacteur il me semble, hésitait récemment à sortir une vanne au risque de se griller professionnellement auprès de ses followers !

Twitter offre au final plus de souplesse et de spontanéité dans le ton, favorisant plus de naturel dans les publications… mais conservez une certaine réserve quand il le faut, surtout si vous microbloguez dans une optique d’emploi. Personnellement, je n’engage pas mes opinions politiques sur Twitter, quand d’autres le font régulièrement. C’est un choix, voire un positionnement.

Le réseau professionnel : visibilité et cooptation

Coût : Nul à Moyen
Temps : Bas
Efficacité : Moyenne

Avoir un profil complet et « sexy » sur les principaux réseaux professionnels (Viadeo, Linkedin, etc), c’est tout simplement incontournable. Surtout dans les métiers de la communication et du Web. Vous en avez un, rassurez-moi ?
Au cours de ma première année en tant que concepteur-rédacteur, les réseaux professionnels ne me servaient pas à grand chose. Peu de contacts directs et aucune offre de poste. Mais ces derniers mois ont marqué un virage important, avec pas moins de 6 ou 7 offres qualifiées de la part d’agences de com’ ou de chasseurs de têtes.

A posteriori, je dirais que mon profil est devenu plus intéressant parce qu’il s’est enrichi d’expériences et que je l’ai associé au blog (passage souvent obligé pour ceux qui veulent en savoir plus sur ma personnalité et mes compétences réelles). De même, le fait d’avoir un réseau développé dans le bon sens permet de maximiser la cooptation, c’est-à-dire la recommandation sociale et/ou professionnelle entre contacts…

Selon l’APEC (via JDN), le cocktail réseau + Web est la recette de « recrutabilité » la plus performante. Les réseaux professionnels online conjuguent les 2 leviers, ce qui explique leur intérêt.
Viadeo est le réseau qui m’a apporté le plus d’opportunités, mais il faut dire que j’exploite peu Linkedin. Sur l’ensemble de ces réseaux, nul besoin d’être réellement actif (sauf si vous êtes en prospection) : connectez-vous aux profils soyez simplement à jour avec une présentation intelligente, créative, professionnelle. La quantité de publication est minimale, alors faites-vous relire par plusieurs personnes pour recueillir leurs avis.
Sachez-le : à l’heure actuelle, (presque) tout professionnel absent des réseaux professionnels type Viadeo ou Linkedin… n’existe pas.

Le CV vidéo : créativité et viralité

Coût : Nul à Moyen
Temps : Elevé
Efficacité : Moyenne

C’est la solution tendance des 2 dernières années, et nous avons tous vu des perles… comme des ratés ou des créations insipides. J’ai tenté le CV vidéo à une occasion, avec un scénario parodique basé sur l’univers des Experts, mais il ne m’a servi à rien. J’aurai donc du mal à partager des résultats là -dessus.
Ce qui est sûr, c’est que le CV vidéo est un moyen plus original de vous vendre. Il humanise le CV, le rend plus interactif. Mais attention, encore faut-il avoir une bonne idée, sinon, laissez tomber.

Un bon CV vidéo est comme une bonne pub : un bon concept, une bonne mise en scène, une durée courte à moyenne (rarement plus d’une minute) et surtout, la faculté à capter et conserver l’attention.

Ceux qui trouvent une bonne histoire ou une mise en scène surprenante (storytelling quand tu nous tiens) se détachent de la masse et provoquent souvent la viralité. Pour favoriser la propagation de votre CV vidéo, rien ne vaut quelques emails, un upload sur YouTube + DailyMotion + Veoh et des articles d’amis blogueurs bien fréquentés. Ça part de là.

Conclusion

Tout l’enjeu, « est d’avoir le contrôle sur votre présence en ligne, votre identité numérique ». Dans l’absolu, pour atteindre cet objectif, je vous dirais d’employer les 4 solutions, de les lier entre elles pour créer un maillage 2.0 de votre présence professionnelle, en procédant étape par étape.
Vous pouvez par exemple agréger vos profils professionnels, votre flux Twitter, votre portfolio Flickr (ou Issuu si vous savez maquetter), et même le tandem CV vidéo / CV pdf… sur votre blog professionnel, lui-même signalé ostensiblement en signature d’email. Et d’animer tout ça avec un contenu « relevant » pour générer trafic et notoriété.

Bref, l’idéal serait de monter votre campagne de personal branding, une vraie machine de guerre qui ferait de vous le candidat de l’année… Mais là , c’est une question d’investissement et de volonté, sur le moyen-long terme. Avec une petite dose de talent quand même
C’est quand même beau ce qu’on peut faire avec les médias sociaux.

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